Histoire des jeux d'arcade et de la destruction de 2 000 machines

L'histoire des jeux d'arcade a été marquée par des coups d'éclat et des décisions drastiques suscitées par la méfiance que la société avait alors par rapport à ces options de divertissement qui ont été parfois qualifiées d'instruments du diable.

Lorsque l'on porte un regard rétrospectif sur l'histoire des jeux d'arcade, il est difficile de s'imaginer comment ils étaient perçus aux États-Unis et dans certaines villes de ce pays. Il ne faut pas non plus oublier que plusieurs des habitants de ce pays attachaient une grande importance aux valeurs morales et affirmaient que ces jeux étaient l'œuvre du diable qui profite de l'oisiveté de certains individus.

Par où tout cela a-t-il bien pu commencer ? Aujourd'hui, de nombreuses personnes jouent à leurs jeux favoris sur internet et considèrent cela comme une source de divertissement, mais vu qu'au départ ces titres étaient curieusement reliés aux jeux d'arcade, est-il possible qu'une telle mentalité ait existé à l'époque ?

La conception de jeux d'arcade varie selon les individus. Certains penseront indéniablement aux chaînes Dave & Buster's qui ont embelli la ville de Dallas en 1982. Ceux qui les visitaient pouvaient non seulement recevoir à manger, mais aussi se divertir avec les bornes d'arcade D & B. D'autres par contre se rappelleront du personnage rebelle de Fonzie et de sa veste en cuir fétiche dans la série télévisée Happy Days. Ce garçon cool des années 50 aimait indéniablement le Flipper.

Les jeux comme le Flipper où il fallait insérer des pièces faisaient à l'origine partie d'une industrie du divertissement plus large qui englobait non seulement les machines de Pinball, mais aussi les machines à sous, les machines à gomme et les Juke-boxes. Tout cela était étroitement lié au secteur du pari, une industrie très controversée aux États-Unis.

Certains États imposaient de très sévères régulations en matière de pari ou l'interdisaient carrément, mais les compagnies qui proposaient les machines à sous trouvaient un moyen de contourner ces lois, à l'image de ce qui a été fait avec les machines à gomme. Ces dernières contournaient les lois étatiques en offrant du chewing-gum au lieu de paiements en liquide. Cela a perpétué le sentiment de méfiance et le cynisme qu'avaient les personnes soucieuses du respect des lois envers les compagnies qui proposaient les machines à sous.

Au nombre des personnes qui luttaient contre l'établissement des machines de Pinball, il y avait Fiorello LaGuardia, le maire de New York. En 1942, il a non seulement interdit leur utilisation au sein de la ville, interdiction qui est restée en place jusqu'en 1976, mais il a également ordonné la saisie de milliers de machines lors de raids de police.

Lors du premier jour de raids, 1 500 sommations ont été délivrées et 2 000 confiscations effectuées. Photographié tenant à la main un marteau, prêt à écraser les machines de jeux d'arcade saisies, le maire a déclaré de façon triomphale que les débris seraient envoyés aux fabriques de munitions afin d'être utilisés pour aider à l'effort de guerre. On peut vraiment dire que chacun avait sa façon d'apprécier la chose. Comment une telle action serait-elle accueillie de nos jours, l'on ne peut que se poser la question. Cela pourrait peut-être servir de base pour un intéressant jeu vidéo interactif !